Jean Pliya s’est endormi dans le Seigneur, le jeudi 14 mai 2015 – la nuit de l’Ascension – à l’âge de 84 ans. Dramaturge, nouvelliste, romancier, essayiste, historien, professeur de géographie, naturothérapeute, prédicateur,…
Marié et père de sept (7) enfants, il a laissé une empreinte indélébile dans le monde artistique, culturel, universitaire et religieux de son pays, le Bénin.
Ses œuvres théâtrales sont jouées en Afrique et ses enseignements spirituels sont, encore aujourd’hui, sources d’inspiration pour de nombreux chrétiens à travers le monde.
En 1949, il obtient son Brevet Élémentaire au collège classique et moderne Victor-Ballot de Porto-Novo (Dahomey) ; il est major de sa promotion. En 1952, il obtient son Baccalauréat à l’école normale William Ponty de Dakar (Sénégal).
En 1955 il est licencié en géographie de l’université de Toulouse (France), en soutenant un mémoire sur le climat des Pyrénées centrales. En 1957 il est diplômé du concours national français du CAPES (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) en géographie.
En 1976, il soutient sa thèse de doctorat en géographie sur « la pêche dans le Sud-Ouest du Bénin » à l’UAC (Université d’Abomey Calavi) au Bénin.
Professeur de lycée, il enseigne l’histoire-géographie à Cahors, (France) puis à Porto-Novo et Cotonou, (Dahomey) ainsi qu’au Centre d’Enseignement Supérieur de Lomé (Togo) jusqu’en 1969.
A partir des années 70, il entame une carrière de professeur d’université à l’UAC et y gravit les échelons : assistant de géographie, maître assistant, vice-doyen de la faculté des lettres et sciences humaines, et enfin recteur de l’université nationale du Bénin de 1981 à 1983
Il termine sa carrière en 1991 en enseignant la géographie économique à l’Université de Niamey (Niger).
Au terme de son expérience professionnelle en France et à la veille des indépendances en 1960, il rentre dans son pays, le Dahomey devenu le Bénin en 1975 et participe à la vie politique :
Personnalité de premier plan dans le monde des Lettres africaines, Jean Pliya a marqué, par son œuvre exemplaire à plus d’un titre, toute une génération d’auteurs béninois et africains pour qui il demeure un modèle.
Son écriture de facture néo – classique et rigoureuse vise à la simplicité afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à des thèmes complexes. Il aborde la grande Histoire, la société béninoise en pleine transformation, les dérives de l’administration, les conflits entre tradition et modernité, les désillusions de la Révolution…
Nouvelliste il a écrit :
Dramaturge il a écrit :
Conteur il a écrit :
Romancier il a écrit :
Historien il a écrit :
Jean Pliya a été fait officier des Arts et des Lettres de la République Française en 1981.
Animé d’une foi inébranlable dans les vertus de la naturopathie et de la diététique, il est l’auteur de nombreux ouvrages traitant des méthodes naturelles destinées à soigner des maladies réputées incurables.
Dès 1974, il écrit ainsi plusieurs « petits guides de la santé naturelle » :
La science de l’alimentation saine n’est nullement enseignée à l’école. Mon mari et moi-même ne la connaissions pas avant 1967. On ne s’en préoccupait pas. On mangeait comme tout bon Béninois des aliments préparés comme nos mères le faisaient, en ajoutant les aliments importés : pain blanc, sucreries, pâtisseries, boissons alcoolisées à l’occasion, fritures à l’huile raffinée, huile rouge, viande à volonté selon les moyens. Il a fallu l’échec des méthodes modernes et traditionnelles pour guérir les diverses maladies de mon mari (sinusite, arthrose, goutte, hépatite, constipation, …) et la découverte d’une brochure parlant de la naturopathie, pour que s’éveille notre attention.
Nous étions en France pour des soins médicaux. Ayant pris conscience que notre alimentation était en cause, j’ai accepté de procéder aux changements nécessaires : suppression des huiles raffinées, du sucre et du sel raffinés et de la cuisson excessive, remplacement de la viande par des laitages et du poisson, rejet de l’alcool, du café, du lait, du thé…L’essai a été concluant : mon mari a été guéri de ses divers maux et l’amélioration, dûment constatée par les médecins spécialistes qui pensaient que ses rhumatismes étaient incurables. Il retrouva sa forme.
Ainsi nos aliments étaient devenus nos remèdes. L’expérimentation de la médecine naturelle a poussé mon mari à proposer à d’autres personnes le fruit de ses recherches.
Il a constitué en 1972-1973 une association dite « Association Harmoniste du Bénin ». Cette association d’utilité publique, sans but lucratif. Le ministre de la Santé d’alors a approuvé et encouragé l’initiative qui est aujourd’hui connue dans tout le Bénin et dans beaucoup de pays africains, et ce d’autant plus que, très vite, mon mari a décidé de publier les connaissances indispensables pour une alimentation saine et un traitement naturel des maladies.
Son apport original a été d’adapter la diététique et les conseils établis pour la nutrition des pays européens à l’alimentation africaine. Dans les brochures écrites par mon mari, on trouve une explication simple, mais rigoureusement scientifique des causes des maladies, des traitements classiques inefficients, la méthode naturelle de guérison, les bases de la réforme alimentaire indispensable.
Fervent catholique, Jean Pliya acquiert une notoriété internationale en servant la parole de Dieu.
Dès ses années d’étudiant, il assume de grandes responsabilités pastorales dans les institutions et mouvements de l’Église : responsable de la JEC (jeunesse étudiante chrétienne) et de l’Action catholique des familles à l’université de Toulouse.
En 1977 il découvre le « Renouveau charismatique catholique », et reçoit l’effusion de l’Esprit-Saint. Il commence alors à partager son expérience du feu de l’Esprit, prêchant la parole de Dieu, suscitant des conversions.
Évangélisateur, il fait des tournées de formation et d’évangélisation en Afrique : Sénégal, Guinée, Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Burundi, Rwanda, Burkina Faso, Togo, Gabon, Centrafrique, Cameroun…
En Europe : Belgique, Luxembourg, Italie, Suisse, France ; en Amérique : Canada, États-Unis) ; dans les îles : Ile de la réunion Guyane française Martinique
En 1994 il est le laïc représentant l’Afrique au synode des évêques d’Afrique et de Madagascar à Rome (Italie) et de 2002 à 2014 il est Responsable National du Renouveau charismatique catholique au Bénin.
Jean Pliya disait : « Le renouveau n’est rien d’autre que l’expérimentation de la grâce de Pentecôte dans sa vie ». Il a reçu de l’Esprit – Saint de multiples charismes qui l’ont amené à témoigner sur l’effusion de l’Esprit – Saint, la manière de prier, la théologie du mal, la prière de délivrance, la formation des laïcs à la conversion.
Fidèle à sa nature de pédagogue et soucieux de transmission, Jean Pliya a publié de multiples ouvrages – sans cesse réédités – sur les fondements de la foi chrétienne. S’inspirant de citations bibliques, citant de nombreux témoignages de conversion, il témoigne dans ces livres de la puissance de l’Esprit – Saint, exhortant à la prière personnelle d’action de grâce et à la louange quotidienne.
Il est aussi l’auteur de nombreux petits livrets invitant à la prière d’intercession pour des cas particuliers.
Parmi ces nombreux ouvrages spirituels on peut citer :
Ce qui frappe chez notre frère, homme cultivé, qui a exercé de grandes responsabilités universitaires dans son pays le Bénin, qu’il aimait tant, c’est l’équilibre entre la vivacité de son intelligence sa profonde humanité et sa foi vivante, la puissance de sa prédication au nom du Seigneur Jésus.
Il avait reçu du Seigneur, dans la grâce de l’effusion de l’Esprit Saint, un charisme fort de prédication de la Parole de Dieu.
Il connaissait la Bible, ses prédications étaient jalonnées de citations de l’Écriture, sa mémoire les retenait mais surtout son cœur. Elles étaient pour lui des paroles de vie, la Parole vivante du Seigneur qui peut transformer des vies.
J’en ai été le témoin : selon l’évangile de Marc (16 17) la prédication des apôtres était accompagnée de signes et de guérisons ; il en a été de même pour Jean. Cet amour de la Parole, ce désir d’annoncer l’Évangile à tous ceux et celles qui cherchent Dieu ou qui sont ligotés par la puissance du mal, l’a fait beaucoup voyager à travers le monde… »
Durant 10 ans, il a prodigué des enseignements charismatiques sur les ondes radiophoniques au Bénin et a animé des centaines de retraites et des sessions de formation sur les cinq continents. Il a ainsi contribué à des conversions de cœurs, des changements de vie, des dons de vie à l’Esprit saint.
Jean Pliya est élu Membre de la commission internationale de réflexion sur le développement futur de l’éducation à l’UNESCO.
Jean Pliya est nommé officier de l’Ordre Français des Arts et des Lettres.
Jusqu’en 2013, Jean Pliya est le responsable national du Renouveau Charismatique Catholique au Bénin.
Jean Pliya s’éteint le jour de la fête de l’Ascension.
Écrivain prolifique, Jean Pliya a produit huit œuvres littéraires qui ont marqué la scène littéraire francophone.
Ses écrits ont touché un large public, allant du roman à la nouvelle, du théâtre au conte, et ont suscité de nombreux mémoires, thèses et autres articles de chercheurs dans toute l’Afrique. Ses œuvres sont toujours étudiées et régulièrement inscrites au programme scolaire de plusieurs pays africains.
Défenseur convaincu d’un mode de vie sain et harmonieux, ayant lui-même été « sauvé » par une alimentation équilibrée, Jean Pliya a consacré une partie substantielle de sa vie à la recherche et à l’écriture dans le domaine de la diététique et de la naturopathie.
Ses vingt publications, véritables ouvrages de vulgarisation accessibles à tous, ont contribué à éclairer un très large public sur l’importance d’une alimentation pondérée et des remèdes naturels pour se maintenir en bonne santé.
La foi catholique, était une composante essentielle de la vie de Jean Pliya.
À travers dix ouvrages, il a partagé la parole du Christ et sa compréhension profonde de l’amour de Dieu. Ses écrits restent une source d’inspiration, un viatique, pour de nombreuses personnes en quête de sens.
La contribution de Jean Pliya à la littérature a été largement reconnue, acclamée et honorée par ses pairs, tant au Bénin qu’en France.
Il a été distingué par cinq prix prestigieux : La Médaille Vermeil du Mérite (Bénin) le Prix de la meilleure Nouvelle africaine pour l’Arbre Fétiche (France) ; le 2ème prix du Concours radiophonique de l’OCORA pour la Secrétaire Particulière (France) ; Chevalier des Arts et des Lettres (France) ; Officier des Arts et des Lettres (France).
Découvrez le projet de musée Jean Pliya et participez à cette initiative d’utilité publique. Rejoignez cette aventure et ensemble, préservons son histoire et partageons son héritage qui doit continuer à inspirer les nouvelles générations…